samedi 31 octobre 2015

Un grand merci...

à Toï qui nous a accompagnés pendant 15 jours sans jamais se départir de sa gentillesse et de sa disponibilité,

à Seb et N'guyet de Motaïba qui ont organisé et piloté avec une réactivité remarquable ce séjour sur mesure, et sont devenus des amis avec qui d'autres projets sont déjà en préparation




à Eric sans qui rien n'aurait été pareil et qui a su nous faire partager sa passion, son savoir faire et ses coups de coeur pour des images toujours meilleures,



aux participants pour leur bonne humeur et leur enthousiasme, avec une mention particulière pour Can et Trong sans qui rien n'aurait été pareil non plus !





so Hanoï

Dernier jour....
Certains nous ont déjà quittés ou sont sur le départ. Michèle et Geneviève ont repris l'avion hier soir, Cam et Truong poursuivent le voyage en famille ou avec des amis. Eric prend le chemin de l'aéroport en fin de matinée...

Nous, on a encore toute la matinée devant nous...

Largement le temps de partir une dernière fois dans les rues du vieux Hanoï... pas forcément pour faire des photos... juste marcher au milieu des vélos, des scooters et des mobylettes et traverser la rue pour le fun, respirer les odeurs de cuisine et de fleurs qui se mêlent et donnent ce parfum si particulier aux rues d'Asie, se perdre dans des rues si étroites que la lumière n'y pénètre jamais et où tout se fait dehors... se faire couper les cheveux, éplucher ses légumes, boire un café, lire le journal..., s'installer sur ces fameux petits tabourets en plastique de couleur -eux aussi si symbolique des pays asiatiques- pour se régaler d'un dernier phô brûlant accompagné d'une Hanoï Beer, et être fiers qu'on ne nous demande pas si on veut des couverts, découvrir par hasard une des dernières maisons de corporation, faire un tour dans le marché couvert où, a dit Toï, les "vraies affaires" se font tout au fond... juste regarder l'activité débordante de cette ville où, comme ailleurs dans le pays en plein centre ville ou au fin fond des rizières le long de la frontière chinoise, tout le monde semble tranquillement occupé, et même faire un dernier tour de shopping !














Hanoï, le temple de la Littérature

Le temple de la Littérature à Hanoï, c'est le lieu emblématique des élites, de la culture et du pouvoir traditionnels vietnamiens, basés sur le mandarinat confucéen.

Au départ -peu après l'an mille- était un temple bâti pour vénérer Confucius. Centre intellectuel et spirituel il a longtemps été réservé à la famille impériale et aux grands mandarins. Une sorte d'université pour l'élite des élites en quelque sorte. Par la suite, il devint accessible à tout un chacun mais pour y accéder il fallait réussir à tout un système pyramidal d'examens très difficiles, organisés tout les 3 ans et fondés sur le talent, les compétences et un engagement à toute épreuve envers le pouvoir impérial. Peu d'appelés, et encore moins d'élus. Pendant les 700 ans où ce système a perduré,  2313 lauréats seulement... Leurs noms sont gravés à tout jamais dans la pierre, sur des dalles, supportées par des tortues, symboles de longévité dans la culture vietnamienne. Toucher leur tête porte chance.

C'est dire si l'endroit est impressionnant. Du précédent voyage, j'avais gardé le souvenir d'un lieu particulièrement austère et calme. Tout y invitait à l'étude dans la plus grande sérénité... Un îlot de tranquillité noyé dans la cacophonie des bruits de la ville...

Donc, on ne s'attendait pas du tout, mais pas du tout, à ce à quoi on assisté.... une graduation ceremony dans la plus pure tradition américaine. Effervescence et excitation maximum !!
Partout le long du mur d'enceinte, des groupes d'étudiants en train de se préparer, de mettre la dernière touche à leur maquillage, leur coiffure, avant d'enfiler la toge noire et rouge et de se coiffer de la toque noire. Et on n'a encore rien vu... A côté de ce qui se passe à l'intérieur, la montée des marches par les starlettes à Cannes ne tient pas la comparaison !
























Chaque groupe d'étudiants est coaché par sa propre équipe de photographes, doublée bien évidemment par les copains, les copines, les parents, portables à la main. Photos individuelles, à 2, à 3 par petits groupes, par promotions entières, les différentes cours en enfilade sont littéralement envahies. Nous, on suit le flot... et on fait des photos aussi.



Et enfin, devant le temple de Confucius, le clou du clou : le lancer de toges pour tous et, pour les étudiantes,  la photo en ao-daï, l'habit traditionnel vietnamien. Inutile de préciser que côté photos, on se régale !













Le plus surprenant va être d'apprendre que nous n'assistons pas à la vraie cérémonie de remise des diplômes qui aura lieu dans quelques semaines. Aujourd'hui, c'est juste pour les photos...
Quand même, c'est autre chose que de recevoir son diplôme par la poste, non ?

Et encore une fois, chapeau à Motaïba pour l'organisation ! On est arrivé pile au bon moment. Ni trop tôt ni trop tard. Comment çà, c'était totalement fortuit ?... A d'autres !







vendredi 30 octobre 2015

La baie d'Halong : dernière...

Séance de taï-chi sur le roof-top, proposée par Cam pour débuter la journée. On peut rêver pire...



Un peu d'histoire au programme de cette dernière matinée. Les barques et leurs rameuses nous attendent pour nous conduire vers le petit musée de la baie.
On peut admirer les villages flottants qui ont participé à la renommée de la baie. "Admirer" est le terme juste, parce que les autorités vietnamiennes ont là encore estimé que ce mode d'habitat dégradait l'image du VietNam et installé les pêcheurs à terre. Les "villages" n'ont cependant pas disparu... les maisonnettes, fixées sur des pontons supportés par des barils vides qui servent de flotteurs, sont repeintes de frais, un semblant de vie quotidienne s'y déroule pour les objectifs des touristes... mais il n'y a plus d'école...
Les barques passent à juste distance... suffisamment près pour faire des photos, suffisamment loin pour qu'il ne soit pas trop évident que tout cela n'est qu'un décor..



Bon, les choses étant ce qu'elles sont, on se régale à jouer avec le vert et le bleu des murs, le rouge des toits, l'ocre des fenêtres, le turquoise de l'eau toujours aussi turquoise et le vert de la jungle toujours aussi vert !




















Le musée est tout simple mais bien intéressant. Sous forme de tableaux et de photos, différentes rétrospectives de l'histoire de la baie, fief des pirates puis des combattants vietminh et vietcong (non, ce n'est pas la même chose!), des techniques de pêche, de la pêche artisanale à la pisciculture, ou de construction maritime.




jeudi 29 octobre 2015

Photos. La pratique... mais aussi la théorie !

J'ai évoqué à plusieurs reprises les directions de travail proposées par Eric, mais je me rends compte que j'ai totalement zappé ce qui a été déterminant dans notre capacité à réaliser des images toujours meilleures :  les cours théoriques ! Pas un mot... rien ... Shame on me !
En effet, si on s'est retrouvé tous les soirs, sous les néons du bar de l'hôtel, sous le ciel étoilé du Tonkin ou de la baie d'Halong, avec une sélection de nos photos du jour pour les soumettre à la critique, toujours constructive, d'Eric et du groupe, et qu'on a pu y constater, soir après soir, nos progrès, cela ne s'est pas fait rien qu'en appuyant sur le déclencheur !
Il y a quand même quelques préalables incontournables. Une petite synthèse de ce que, au fil du séjour, Eric a développé devant nous.

Le choix de l'appareil d'abord. C'est tout bête mais on ne fait pas les mêmes photos avec un compact ou un bridge qu'avec un réflex ou un hybride. Pourquoi, même quand leurs possibilités optiques semblent comparables ? Parce que la taille du capteur n'est pas la même ! Mais chacun, selon ses attentes, peut trouver dans chaque appareil ses propres avantages et inconvénients. Moi, par exemple, je suis fan de mon hybride Panasonic GF1, même s'il commence à dater. Léger, peu encombrant -il tient dans une poche- performant, très lumineux, il répond à la plupart de mes besoins. Son "inconvénient" ? La focale fixe. J'aimerais bien moi aussi de temps en temps, jouer avec un zoom... Mais l'objectif est interchangeable. J'ai un 20mm et un 14-42 qu'en pratique j'utilise peu, tellement le pancake est lumineux, quitte à passer un peu plus de temps sur l'ordi à recadrer ! Et Eric m'a prêté un 45mm avec lequel je me suis bien amusée !
Dans notre groupe, pour 10 photographes, il y avait 3 hybrides, 3 bridges et 5 reflex. Oui, çà fait 11 ! Eric avait 2 appareils !

Le choix des optiques ensuite. C'est à dire avec une/des optiques aux possibilités adaptées à ce qu'on veut faire. Pour faire simple, un grand angle pour les paysages, un télé court pour les portraits ou un zoom.

Et enfin et surtout ! les 2 paramètres, esthétiques et techniques, dont la maîtrise va conditionner l'image finale.
La composition, c'est à dire regarder dans son viseur pour ordonner les composantes de l'image telle qu'on veut la montrer. Cependant, les règles de composition sont universelles. Elles ont pour objet de proposer une image au minimum "acceptable" par notre cerveau, et plus si réussite. Les points fondamentaux : l'occupation de l'espace pour capter le regard (règle des tiers), l'utilisation, la création de lignes ou le recours à la symétrie qui vont le guider, la hauteur du point de vue (se mettre à celle des yeux du sujet) ou plongée/contre-plongée, les couleurs, l'orientation horizontale ou verticale de l'image, sa respiration.  Ensuite, tout reste une question de ressenti et d'interprétation personnels. Il n'y a qu'à voir la diversité des photos proposées le soir, et pourtant prises au même moment, du même sujet...
L'exposition, c'est à dire régler son appareil pour parvenir au rendu souhaité, en fonction des paramètres exogènes qui s'imposent à nous. Luminosité, vitesse du sujet. Donc, jouer sur l'ouverture, la vitesse et la sensibilité...
Personnellement, j'ai toujours été plus intéressée par l'esthétique de mes photos que par leur technicité... et du coup, si je jouais beaucoup avec les paramètres de contraste ou d'ambiance, je faisais confiance aux modes automatiques pour le reste. Eric m'a amenée à utiliser les modes manuels, l'ouverture principalement, mais aussi à paramétrer mon appareil, sensibilité ou balance des blancs et j'ai vu comme la qualité finale de mes images s'en trouvait nettement améliorée et surtout correspondait bien mieux à ce que je voulais montrer !

Et aussi, pour les soirs de grande fatigue !... une petite histoire de la photographie, un débat : la photographie, art ou technique. Ou encore toute une série de conseils pour trier et classer nos images, choisir et utiliser un logiciel de retouche.



5 photos, une histoire.

C'est le dernier défi que nous propose Eric.
La première question qui m'est venue a été "comment tirer parti de ce qu'il y a autour de moi ?" soit la mer, le bateau, la baie d'Halong. Associer ces trois composantes sur 5 prises de vue, ce n'est pas forcément très compliqué... Mais faire que çà raconte une histoire, qu'elles fassent sens toutes ensemble ? Puis, en laissant aller mon regard, en essayant de comprendre comment tout cela s'organisait, ce qui s'en dégageait, les lignes du bateau se sont imposées à moi.
J'ai appelé ce petit travail "entre les lignes"




























On ira nager dans la baie d'Halong !

Vu le nombre de fois où il a fallu recommencer ce petit sprint pour arriver à cette image remarquable -capture de la synchronisation parfaite !, ce serait dommage de la laisser de côté ! D'autant que c'était quand même un moment exceptionnel et qu'on a bien ri !